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Aide familiale, un métier en pénurie

Vous cherchez à vous réorienter ? La profession d’aide familiale figure sur la liste des métiers en pénurie. Des cours de promotion sociale sont organisés à Jemelle pour obtenir l’accès à la profession.

L’aide ménagère sociale s’occupe de l’entretien de la maison d’une personne en difficulté alors que l’aide familiale assure une prise en charge plus globale. Mais les conditions pour bénéficier de ces aides ménagères sociales sont de plus en plus restreintes. La population, qui vieillit, a parallèlement besoin de plus d’accompagnement : devenir aide familiale est donc une évolution de carrière idéale. La formation a donc été lancée en promotion sociale pour la première fois à Jemelle.

Jusqu’à présent, Nadège devait se contenter de s’occuper de la maison des personnes en difficultés. Devenir aide familiale lui permettra de laisser plus de place au relationnel dans son travail :

Je me suis rendue compte que le contact social me plaisait fortement et cela plus encore en faisant cette formation grâce aux stages pratiques que nous avons déjà eu durant cette première année de formation. Je me suis vraiment sentie dans mon élément puisque c’est un métier gratifiant, valorisant et avec un contact humain que j’apprécie fortement.

Les aides familiales manquent cruellement sur le marché du travail . Une formation dans le secondaire professionnel suffit pourtant à le devenir. Mais le manque d’expérience personnelle, à cet âge-là, freine les jeunes candidats, selon Valérie Pierre, la coordinatrice de la formation aide familiale à Jemelle :

À 18 ans, c’est quand-même difficile de travailler en tant qu’aide familiale et d’avoir une vision globale de la prise en charge d’une personne âgée, ou en difficultés pour une quelconque raison. En effet, on n’a pas l’expérience derrière soi pour exercer ce genre de métier. Beaucoup de jeunes se dirigent plutôt vers le métier d’aide-soignant parce qu’ils savent qu’ils seront encadrés par une équipe de soigneurs.

En milieu rural surtout, les personnes âgées souhaitent souvent rester chez elles. Les plus jeunes de leur côté n’ont pas toujours le temps, ou l’envie, de s’occuper de leur ainés. Les aides ménagères sociales sont de moins en moins demandées, mais les besoins en aides familiales explosent. La faute à des critères devenus beaucoup plus stricts pour obtenir une aide ménagère sociale. C’est donc un bon compromis pour les « futures ex-aides ménagères sociales » ajoute la coordinatrice :

Le public demandeur d’aides ménagères sociales est de moins en moins important puisqu’il faut avoir plus de soixante ans et demander une prise en charge qui ne se limite qu’à l’entretien ménager de sa maison. À partir du moment où l’on a besoin d’une prise en charge plus générale, on doit s’orienter vers une aide familiale.

La population vieillit et donc la prise en charge globale est de plus en plus nécessaire. La courbe ne s’inversera pas de si tôt puisque 18 % de la population wallonne a plus de 65 ans. Chiffre qui pourrait atteindre les 25 % en 2061 selon l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps).

Source : matele.be